lucas.said Site Admin
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Posté le: Ven Oct 26, 2007 12:02 pm Sujet du message: interrogations et explications... |
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Petits (?) problèmes... Ce film risquait d’être assez mal perçu, non par des jeunes, mais par des adultes un peu “coincés” (moi y compris...). Tout d’abord, il y est question de religion (chrétienne et musulmane) ; Lucas donne un sens à notre existence, dans le chant qu’il écoute avec Saïd ; même le problème de la souffrance, épine dans le pied de l’Eglise depuis 2000 ans, est résolu en 2 vers ! Cela peut aider les jeunes qui croient que l’existence est sans but et ne vaut donc pas la peine d’être vécue. Mais que vont en penser certaines personnes “laïques et républicaines” ? Comment vont-elles réagir en voyant Lucas et Saïd visiter le tombeau de Ste Marthe à Tarascon et se retrouver à prier l’un pour l’autre dans l’église ? Et pour finir, ils se retrouvent au Ciel à la fin du film... Certains risquent d’avoir une réaction épidermique et, à la limite, préférer qu’un jeune se suicide plutôt qu’il ne mette le pied dans une église...
Puis, il y a les scènes de naturisme, qui vont faire hurler les “ligues de vertu”. Pour mémoire, il y en avait aussi dans le film “la Gloire de mon Père” (la scène avec le tuyau d’arrosage, pourtant superflue et filmée de façon peu naturelle) et dans Greystoke - la légende (Tarzan adolescent) ; ici, les scènes de naturisme ont des conséquences dans le récit et ne pouvaient être escamotées. Il en est de même pour la scène, dans la salle de bain, où Saïd, enfant délaissé, est tout heureux de pouvoir se faire “materner” ; le plan avec le papier de toilette est destiné à aider de façon ultra-simple les jeunes qui ont un “petit problème” (souvent traumatisant et mal vécu).
Enfin, il y a la scène du mercredi soir, où Saïd est un peu “travaillé par ses hormones”. Là, les ligues de vertu vont friser l’apoplexie, en oubliant que c’est justement ce genre de réaction qui pousse au suicide des jeunes qui imaginent (à tort) qu’ils sont des monstres de vice qu’il faut donc absolument “supprimer”. Lucas lui-même, comme expliqué par le narrateur, a été ainsi responsable de la mort d’un jeune, et il ne se l’est jamais pardonné. La dédramatisation, non dénuée d’humour, qui clôt cette séquence, peut véritablement être bénéfique et éviter des suicides. En effet, bien des jeunes vivent mal leurs premières pulsions sexuelles, surtout que, par peur (provisoire) des filles se conduisant dans la vie et/ou présentées dans les téléfilms comme des amazones revanchardes ne rêvant que de brimer et humilier les garçons, ils se tournent plutôt dans un premier temps vers un “bon copain” compréhensif. Ce qui ne fait de tort à personne. Et c’est bien là le paradoxe : la scène où Saïd torture Lucas avec un cactus (et donc lui fait du tort), par contre, ne heurte pas ! Pas plus que la distribution de préservatifs à la sortie des écoles primaires, ou le fait que le plus jeune père de France avait 11 ans et avait donc conçu son enfant à 10, et que le plus jeune violeur de France avait… 8 ans ! |
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