lucas.said Site Admin
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Posté le: Ven Oct 26, 2007 12:12 pm Sujet du message: réactions 2 sociologue |
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Je viens de visionner Un Enfant de Lumière. Ce film est très beau, par ses paysages, la plastique des jeunes acteurs, leur ardeur à donner vie à leurs personnages. Je suis donc très heureux de l’avoir découvert et je vous remercie de m’avoir averti de sa parution.
Ce qui me frappe, c’est la sérénité du plus jeune (peut-être avec un aspect « franciscain » par sa proximité avec la Nature). Son attitude tendre et amicale (l’acteur est remarquable qui rend évidente une certaine « clarté » de l’âme) s’oppose à la souffrance et la rage d’Erwan qui lutte contre lui-même.
Les acteurs peuvent être complimentés pour leur engagement et leur investissement dans une démarche qui n’était pas aisée et dans laquelle ils ont réussi à donner vie et chair à des tempéraments si différents (ah, la gentille nonchalance de Lucas, la touchante impulsivité d’Erwan !). Je crois avoir compris que l’âge de l’Enfant de Lumière correspond à celui d’un enfant impubère (12 ans, je crois) et Sandy est un beau garçon de treize ans qui a manifestement commencé sa puberté ; cela ne me paraît pas être un élément qui rendrait moins crédible le film, car l’aspect mature de Quentin permet de rendre moins terrible la violence dont il est victime (puisqu’il semble moins vulnérable physiquement) et de recentrer l’intrigue sur les aspects psychologiques (et moins sur le proto-sadisme d'Erwan). Ainsi ce qui m’a surpris au début (je découvrais deux garçons de même taille alors l’un devait avoir sans doute deux ans de plus que l’autre dans la réalité) s’est révélé être un atout, d’autant plus que l’on sent vers la fin du film une complicité entre les deux acteurs et, là encore, je félicite Sandy pour avoir su surmonter avec naturel sa pudeur d’adolescent, et Sullivan pour sa composition difficile (car elle peut paraître ingrate) et si désespérément rageuse.
On demeure habité, longtemps après avoir vu le film, par la silhouette blonde du jeune Sandy, opposant sa nudité vulnérable et magnifique, à la violence tourmentée du beau et sombre Sullivan dont chaque cri semble une larme de désespoir. |
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