lucas.said Site Admin
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 11:12 am Sujet du message: symphonie : avis presse belge |
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L'histoire de cet enregistrement ne manque pas de piquant à en croire la notice dans le livret joint, mais les démêlés techniques étant finalement de la “petite histoire”, intéressons-nous surtout à l'essentiel : une œuvre originale d'un compositeur-organiste, Paul de Métairy, et d'un jeune de sa famille, Lucas de Métairy. Cette composition est née lentement, ou plus exactement à divers moments. Commencée quand il avait 14 ans par Paul de Métairy, puis abandonnée pour des raisons professionnelles et autres, elle fut reprise par lui dans les années 80, puis complétée et terminée par Lucas de Métairy début 1997.
Pendant 70 minutes, l'artiste propose le parcours le parcours d'une vie en 34 séquences réparties dans quatre grandes parties : les enfants, les adolescents, les adultes, et la Vie après la vie.
Après la “suite enfantine” qui rappelle la prime enfance où tout est découverte, l'artiste évoque les jeux de l'enfance, puis les rêves et les projets un peu fous qui donnent du piment à une enfance insouciante et heureuse.
L'adolescence commence avec les premières vraies affections (“Ode à l'amour”) et, déjà, une première “nostalgie de l'enfance”. Viennent ensuite les révoltes et la première approche de la vie active. La rupture de l'entrée dans le monde adulte est un moment fort pour l'artiste, qui la fait suivre par une évocations des illusions perdues.
Mais la partie consacrée aux adultes va assez rapidement de la détresse à l'espoir que l'artiste évoque à travers des chants sacrés (“Kyrie” et “Ave Maria”) et une évocation du combat quotidien de l'adulte où la main gauche, énergique, s'oppose à la main droite, encore plaintive et où il ne faut pas avoir peur de toujours recommencer pour mieux progresser.
Vient ensuite la partie la plus étrange de l'œuvre (note : due exclusivement à Lucas de Métairy), introduite par une sorte de “Requiem” fait de tristesse, de consolation et d'espoir. L'entrée dans l'éternité prend des accents grandioses et puissants, avant que n'apparaisse le “Bonheur tranquille”. Ce sont les “Chœurs des Bienheureux” et “Les Martyrs” qui accueillent le défunt et lui font découvrir l'incomparable beauté de l'Eternité.
A la fois témoignage et méditation, cette œuvre ne peut pas laisser indifférent. Et la voix d'un enfant, qui répond à l'orgue, apporte une beauté fragile à cette vue reconstruite avec des notes et un cœur d'artistes.
Jean-Pierre Brasseur - journal Dimanche. |
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